Il y a du progrès grâce à Zohra, premier orchestre 100% féminin d’Afghanistan

En Afghanistan, un groupe de femmes, baptisé « Zohra », se bat pour démocratiser la musique dans un pays où elle est réprimée surtout pour les femmes.

Dans ce pays où la condition de la femme est une des pires au monde, on tente d’adoucir les mœurs avec la première formation musicale féminine.  Ici, trente jeunes femmes, âgées de 12 à 20 ans, scolarisées à l’Institut de musique, ont intégré l’ensemble.
Baptisée Zohra, du nom d’une déesse de la littérature persane, l’orchestre se produit régulièrement à l’étranger.



L’enseignement a longtemps été interdit aux femmes. Aujourd’hui l’école compte 250 élèves dont 75 filles, c’est un progrès ! Zarifa Adeeb raconte pour Le Figaro : " l’année ou je suis venu nous étions seulement cinq filles, nous voulions organiser un groupe féminin car cette année la a l’institut, les garçons créaient des groupes de rock et de pop. C’était comme une concurrence. Alors nous avons créé un groupe de chant. Au fur et à mesure, d’autres filles ont rejoint notre groupe. Et ce moment-là nous n’étions qu’un groupe de chant et trois semaines après, le groupe s’est transformé en orchestre."


« La formation de la ‘symphonie’ envoie un message positif à la communauté, aux filles, et encourage les familles à pratiquer la musique dans le pays » a expliqué Ahmad Naser Sarmat, le directeur de l’institut, à The Globe and Mail, quotidien canadien. Il inscrit dans une tradition d’enseignement musical fragilisé par l’histoire, un nouveau souffle pour les jeunes femmes. Et pour cause les étudiantes sont directement recrutées dans les centres d’accueil ou dans la rue, afin de leur donner une chance. En effet, chaque année, entre 300 et 400 candidats passent le concours d’entrée de l’Institut et seulement 50 d’entre eux sont reçus. La moitié des candidats sont issus de la rue ou d’orphelinat, présentés par les ONG travaillant sur les droits de l’enfant en Afghanistan. En dehors de l’orchestre Zohra, onze autres groupes jouent régulièrement au sein de l’Institut.



Seulement cette formation n’est pas partagée par les familles qui voient dans l’éducation générale des jeunes filles, une futilité. Certaines familles s’opposent fermement à l’école, obligeant certaines filles à couper les liens avec leurs parents
Ce comportement en vient à questionner  la disparition de Meena, la créatrice du groupe il y a un an, la jeune femme s’était rendue au mariage de sa sœur et n’en n’est jamais revenue. Elle avait appris la trompette à l’Institut et était une jeune fille talentueuse.






En espérant que cette article vous aura appris des choses,
 Bonne journée,

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Les deux images ont été trouvées sur le site Unsplash
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Sources et documents complémentaires :


  • Article du Figaro ici
  • Le sujet est évoqué dans le JT de France 2 du 1er janvier 2018 : cliquez ici pour retrouver le lien
  • Article France Inter ici

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